A l'occasion d'une installation intitulée "La vie est la consommation" exposée à la galerie San Art en 2009 à Ho Chi Minh Ville, Bui Cong Khanh a modifié la décoration traditionnelle de certains vases. Il a voulu provoquer notre regard vis-à-vis d'objets d'art présentés le plus souvent dans les musées comme authentifiés et certifiés, en reproduisant sur une des céramiques le logo publicitaire d'une marque de boisson célèbre.
Ce symbole très connu dans le monde suffisait, selon l'artiste, à apaiser les craintes d'une contrefaçon, au même titre que l'empreinte du tampon effectué par le douanier sur un objet contrôlé. Même s'il ne s'est agi que d'une provocation de nature humoristique, cette manifestation a semblé interpeller le spectateur occidental soucieux avant tout de garantie avant l'appropriation d'une oeuvre.
Ce fait interroge de manière plus générale sur la posture à adopter devant un objet d'art:la surévaluation.en parallèle d'un symbole peut-elle gommer toute appréciation esthétique en interrogeant sur la réalité de l'oeuvre?