Des objet-symboles
A partir de ses racines Tay et de sa famille originaire de Cao Bang, To Bich Hai a voulu prolonger en terre étrangère, en France en Bourgogne où elle vit actuellement, l’esprit de ses ancêtres et des âmes errantes, en peignant des personnages sur des piquets de vigne au rébus et sur des poteaux de bois vermoulu venant de maisons portant les traces d’un passé meurtri. L'artiste a justifié son choix et sa démarche : « Cette empreinte mystérieuse, invisible à l’œil nu, laissée par trop de guerres, de bombardements et de morts. La dévotion intacte des habitants au culte des ancêtres et des disparus, en particulier des âmes errantes, me dicte le besoin d'exprimer ce que je ressens et de participer aux offrandes à ma manière ». Bien qu’établi comme un art sculptural de la récupération, ces réalisations sont devenues entre ses mains des œuvres intimes régénérées, tout en restant des témoins éphémères.